Le nouveau chef du gouvernement italien Romano Prodi a assuré jeudi qu'il proposerait au Parlement le retrait du contingent militaire national encore présent en Irak, au cours d'une intervention au Sénat présentant le programme de son exécutif. M. Prodi n'a pas précisé quand cette proposition serait formulée ni quels seraient les délais de ce retrait, mais il a évoqué "les temps techniques nécessaires et les discussions avec toutes les parties intéressées". Le programme de l'union de la gauche dirigée par M. Prodi prévoyait un retrait aussi rapide que possible des 2.600 soldats qui restent encore en Irak après le retour au pays d'un premier contingent de 300 militaires. "La guerre en Irak a été une grave erreur car elle n'a pas résolu le problème de la sécurité, au contraire elle a compliqué ce problème", a assuré M. Prodi. "Notre choix principal est l'Europe et l'intégration européenne", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était indispensable de "donner un nouvel élan à la construction européenne". "L'intérêt national et l'intérêt européen ne doivent être qu'une seule et même chose", a assuré M. Prodi, ancien président de la Commission européenne. La "lutte contre le terrorisme, les guerres, la pauvreté et la prolifération nucléaire" ont été également cités parmi les priorités de la politique étrangère italienne. "La vocation de paix de l'Italie sera au centre de nos décisions", a poursuivi Romano Prodi qui a assuré que le "renforcement d'une alliance historique" avec les Etats-Unis serait également parmi les objectifs prioritaires de son action.