Les essaims de criquets pèlerins détectés en Mauritanie inquiètent la FAO. L'organisation onusienne de l'agriculture et de l'alimentation a alerté les pays de la région en vue de prendre des meures adéquates à même de circonscrire les zones infestées par les criquets. Les récentes pluies ont nettement favorisé l'apparition des criquets. L'agence dont le siège est basé à Rome a comptabilisé en effet 150 foyers situés à environ 150 km de la capitale Nouakchott. Anticipant le pire, la FAO a affirmé dans un communiqué, avoir alerté les centres de lutte antiacridienne du Maroc, Sénégal, Mali et de l'Algérie pour l'activation de leurs systèmes d'alerte. Une telle mesure pourrait éviter de nouveaux et considérables dégâts causés par l'invasion des criquets pèlerins dans la région en 2004. La même année, la Banque mondiale face à l'ampleur de cette menace naturelle a débloqué une enveloppe budgétaire de 10,6 millions de dollars consacrée aux opérations de lutte antiacridienne dans la région. De son côté, le directeur du Centre mauritanien de lutte antiacridienne (CNLA), Mohamed Abdellahi Ould Babah, a mis en garde, mardi, contre une catastrophe écologique, indiquant que la situation en Mauritanie appelle à "la vigilance et à plus de prudence". Le respoonsable mauritanien a indiqué que le CNLA dispose de produits chimiques suffisants pour traiter 500.000 ha. Cet organisme a dépêché neuf équipes de reconnaissance, rappelant que trois équipes terrestres mobiles effectuent depuis le 5 octobre des opérations de lutte dans la région de Benichab. L'alerte de la FAO est sérieuse. Au Maroc on se contente pour le moment de suivre l'avancée des essaims de criquets pèlerins.