Le 28 février, les autorités de Laâyoune procèdent à l'expulsion de huit Catalans dont trois députés au Parlement local, appartenant à des partis indépendantistes comme la Gauche républicaine, Catalogne en Commun et la CUP (Candidature unitaire populaire). Une décision condamnée en bloc par les partisans du Polisario en Catalogne et dans le reste de l'Espagne. L'eurodéputée Diana Riba i Giner, de la formation Gauche républicaine, se mobilise à son tour en portant l'affaire au Parlement européen. Dans une question écrite adressée au chef de la diplomatie de l'UE, elle s'est enquise des mesures que compte prendre Josep Borrell «pour mettre un terme aux opérations de refoulements d'élus européens du Sahara, motivées par des considérations politiques». L'eurodéputée a également voulu savoir si le vice-président de la Commission européenne prévoit de «déposer une plainte auprès des autorités marocaines» contre les mesures interdisant à des européens de se rendre au Sahara occidental. En effet Josep Borrrell s'est déjà exprimé en février sur le même sujet. En réponse à une question orale d'un eurodéputé, le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a précisé que «l'accès et les conditions d'entrée dans un territoire non autonome, tel que le Sahara occidental, sont déterminés par les autorités administratives du territoire», c'est-à-dire le Maroc. Une précision qui a suscité l'ire de hauts responsables du Front Polisario, accusant à l'unisson Borrell de défendre les intérêts du royaume.