Les membres de la direction du Polisario se relaient pour protester contre les positions défendues par Josep Borrell. Après la sortie de Mohamed Salem Ould Salek, au tour de Oubbi Bouchraya. Dans un long communiqué, le représentant du Polisario à Bruxelles a condamné la réponse du chef de la diplomatie de l'Union européenne à une question d'un eurodéputé portant sur la position de la Commission européenne à l'égard des expulsions opérées par les autorités marocaines de ressortissants étrangers souhaitant se rendre au Sahara. Le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité a précisé que «l'accès et les conditions d'entrée dans un territoire non autonome, tel que le Sahara occidental, sont déterminés par les autorités administratives du territoire» ; c'est à dire le Maroc. «C'est un nouveau dérapage (…) Par ces déclarations, M. Borrell encourage effectivement les expulsions» de la province «de citoyens européens, d'élus et de journalistes», écrit ce membre du Front. Josep Borrell est restée fidèle à sa position exprimée, en octobre 2018, au Sénat espagnol. «L'Espagne n'est pas considérée comme puissance administrative du Sahara occidental dans les résolutions annuelles de l'Assemblée générale des Nations unies», avait annoncé l'ancien ministre des Affaires étrangères au gouvernement de Pedro Sanchez. «C'est important de le signaler pour connaître nos responsabilités vis-à-vis de ce territoire», avait-il précisé en réponse à une question d'un sénateur des Iles Canaries.