Au lendemain de la rencontre de Malaga, le président de Ceuta opte pour la fuite en avant. Il a invité le gouvernement central à exiger de nouveau le visa d'entrée pour les habitants de la province de Tétouan. Juan Vivas estime qu'une telle mesure serait une réponse adéquate à «la politique d'asphyxie» de sa ville menée par le Maroc. Il espère ainsi «alléger la pression migratoire» sur Ceuta. «Nous voulons une frontière moderne, sécurisée et bien équipée qui fonctionne comme une frontière de l'UE», a-t-il souligné dans des déclarations à la presse. Le président de droite promet également de «remplacer la main d'œuvre marocaine par des citoyens résidents à Ceuta en situation de chômage». Cette proposition du retour des visas ne constitue pourtant pas une nouveauté. En 2017, devant la Commission de l'Intérieur à la Chambre basse, l'ancien ministre de l'Intérieur, Juan Ignacio Zoido révélait que le Maroc et l'Espagne négociaient la révision de l'exception de l'accord de Schengen qui permet l'entrée à Ceuta sans visas aux Marocains résidents à Tétouan. La fuite en avant de Juan Vivas (PP) le rapproche davantage des positions défendues par ses alliés de Vox.