Le plan américain pour le règlement du conflit israélo-palestinien constitue une «nouvelle liquidation de la cause palestinienne». C'est ce qu'a affirmé ce mercredi Abderrahim Chikhi, secrétaire général du mouvement Unicité et réforme (MUR), bras idéologique du PJD. Cité par le site officiel de son mouvement, Chikhi a affirmé que le «"Deal du siècle" consacre une violation des droits des Palestiniens et donne de nouveaux droits à l'entité sioniste et la protège contre ce que la résistance palestinienne peut lui faire pour restaurer les droits usurpés». Il a souligné la nécessité d'une «résistance du siècle» face à ce plan surnommé «Deal de siècle», et de garantir les droits du peuple palestinien. Rappelant que «le peuple marocain rejette» ce plan, il a appelé tous les peuples libres du monde à s'unir pour résister à cet accord. Pour sa part, Al Adl Wal Ihsane a publié, depuis mardi, une série d'entretiens avec ses membres sur son site officiel. Ainsi, Mohamed Riahi, membre du Bureau central de l'Instance marocaine pour le soutien des affaires de la Oumma (IMSAO) (affiliée à la Jamaâ), a affirmé que ce plan est «une nouvelle conspiration visant à mettre fin aux droits restants du peuple palestinien à l'intérieur et à l'étranger». Il a estimé que le président américain «a accordé aux sionistes, auteurs d'histoire noire et de massacres brutaux contre les Palestiniens, des droits qui ne sont pas de son ressorts». Pour sa part, Omar Iharchan, membre du secrétariat général du cercle politique du mouvement, a accusé le président américain de s'être «jeté dans les bras du sionisme» et d'être «devenu un serviteur obéissant». «La question de la Palestine est la question de tous les Arabes, musulmans, chrétiens et de tous les peuples libres du monde, et toute agression contre elle est une agression contre chacun d'entre eux», a affirmé ce professeur de sciences politiques de l'Université Qadi Ayyad à Marrakech. Mardi, le président américain a révélé les détails d'un plan de paix au Moyen-Orient. Un plan qui entérine «la solution à deux Etats» mais qui confirme Jérusalem en tant que capitale «indivisible» d'Israël et qui donne à Israël le droit de poursuivre sa politique de colonisation au détriment des Palestiniens et des accords d'Oslo.