Le Maroc se doit de fixer un objectif de 3% du produit intérieur brut (PIB) en dépense annuelle de recherche et développement (R&D) publique et privée à un horizon de 10 ans et de 1,5% en 5 ans, selon le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d'augmenter progressivement le budget public dédié à la R&D à travers le financement direct des centres de recherche publics et les appels à projets portés par les agences de moyens (CNRST, IRESEN, etc.) afin de stimuler le développement de projets dans des thématiques technologiques ou dans le cadre de contrats-programmes avec des secteurs industriels, a expliqué le Conseil dans son rapport intitulé Le nouveau modèle de développement du Maroc: Contribution du CESE. Il a aussi souligné l'importance de développer la R&D privée en particulier dans le cadre de partenariats Universités-Entreprises via la mise en place d'un crédit-impôt recherche, en vue de libérer des marges de manœuvre d'investissement dans l'innovation et d'un financement par subvention des projets d'innovation portés par les petites et moyennes entreprises (PME). Cette évolution nécessite également de rendre effective l'autonomie budgétaire des laboratoires universitaires et leur liberté d'investir, de prendre des participations dans les start-up et de dépenser sans contrôle a priori dans la limite de leurs budgets et des moyens mobilisés de l'extérieur, ainsi que de permettre aux chercheurs des universités de bénéficier dans le cadre des projets de recherche de rémunérations complémentaires pour augmenter l'attractivité des carrières de recherche. Par ailleurs, le CESE a relevé qu'il ne sera pas possible de développer des innovations technologiques si le cadre légal et réglementaire en vigueur, pensé avec les technologies d'hier, constitue une entrave.