note «BBB-» du Maroc est soutenue par un record de stabilité macroéconomique, lui-même reflété par une inflation et une volatilité du PIB relativement faibles ; une faible part de la dette en devises dans la dette totale des administrations publiques ; et des amortisseurs de liquidités externes «relativement confortables», indique l'agence de notation Fitch Ratings. Ces forces sont contrebalancées par de faibles indicateurs de développement et de gouvernance, ainsi que des déficits budgétaires et courants plus larges que ceux des pairs, indique la même source. Les déficits budgétaires se sont creusés en 2018-2019 sous l'effet conjugué d'évolutions défavorables et de pressions modérées sur les dépenses liées aux problèmes sociaux. De plus, le budget 2019 a augmenté les dépenses sociales à la suite de protestations répétées alimentées par le mécontentement des populations quant à la situation économique. Les hausses de salaires échelonnées, dans le cadre d'un accord de trois ans, conclu avec les syndicats en avril, augmenteront les dépenses salariales de 0,5% du PIB en 2019 et d'environ 1% du PIB en 2020. L'agence de notation prévoit que le déficit de l'administration centrale s'élargira pour la deuxième année consécutive en 2019, à 4% du PIB contre 3,7% en 2018, dépassant légèrement l'objectif budgétaire initial (hors recettes de privatisation) de 3,7%. Pour rappel, en avril dernier, Fitch Ratings avait déjà annoncé le maintien la note «BBB-» pour le Maroc avec une perspective stable.