Ahmed Raissouni poursuit sa campagne contre les défenseurs des libertés individuelles au Maroc. «Ce sont des vestiges de la gauche et des courants non-religieux» qui portent ces demandes, estime le religieux. «Auparavant, ils avaient des revendications de réformes politiques, constitutionnelles et économiques (…) mais ils ont échoué à les réaliser. Pire, ils sont maintenant, au Maroc et ailleurs, des alliés de la corruption et la tyrannie», a-t-il affirmé dans une interview. Dans son réquisitoire, il a critiqué «les financements européens» et «l'intervention des ambassadeurs auprès des partis et des organisations ainsi qu'auprès des ministres marocains», les accusant d'être derrière les appels à la dépénalisation des relations sexuelles entre adultes et l'avortement. «Nous sommes en face d'une intervention continue, des encouragements et un appui financier à ces débats», constate Raissouni. Le président de l'Union internationale des oulémas musulmans (UIOM) estime que «ces débats et ces revendications ne sont pas purement marocains (…) C'est ce contexte qui a donné naissance à ces campagnes». Et d'inviter les «défenseurs de l'identité marocaine et des fondements de l'Etat et la société marocaine à être vigilants en vue de faire échouer toutes ces tentatives». Le religieux, réputé en rupture de ban avec le pouvoir au Maroc, a couvert d'éloges les «institutions qui fonctionnement normalement». Selon lui, ce sont les défenseurs des libertés individuelles qui «ne veulent pas agir dans ce cadre-là et tentent d'imposer un agenda étranger et des demandes qui répondent à leurs intérêts». Ahmed Raissouni a conclu son réquisitoire par accuser ce qu'il qualifie de «vestiges de la gauche» de vouloir détruire les fondements de l'Etat et de l'islam.