Le 28 octobre, lors d'un point de presse, le directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiame, annonçait que les épouses marocaines de djihadistes ayant combattu dans les rangs de Daesh en Syrie et en Irak ne seront pas poursuivies judiciairement une fois de retour au Maroc. La Coordination mixte pour la Défense des détenus islamistes a accueilli cette «bonne initiative» de la part de l'Etat marocain «avec une grande satisfaction». «C'est un pas positif sur la bonne direction», affirme-t-elle dans un communiqué parvenu à Yabiladi. L'ONG encourage, par ailleurs, le Maroc à poursuivre sur la même voie et procéder au «rapatriement aussi des hommes marocains détenus en Irak et en Syrie dans des conditions inhumaines à l'instar des huit rapatriés précédemment, une initiative sans précédent sur la scène internationale et qui mérite d'être saluée». En effet le 11 mars dernier, le ministère de l'Intérieur indiquait dans un communiqué, que «dans le cadre de leurs contributions aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme, et en s'acquittant de la responsabilité de protection des nationaux, les autorités marocaines compétentes ont procédé, dimanche, au rapatriement d'un groupe de 8 ressortissants marocains qui se trouvaient dans des zones de conflits en Syrie». Une décision immédiatement saluée par les services de Mike Pompeo. «Les actions du Maroc doivent encourager d'autres pays», précisait le porte-parole adjoint du Département d'Etat, Robert Palladino, dans une déclaration à la presse. Le chef du BCIJ a révélé que 280 femmes marocaines, responsables de 391 mineurs, sont prises au piège dans la zone de conflit en Syrie.