Deux jours après la publication d'annonces discriminantes envers les ressortissants subsahariens au Maroc par certaines entreprises de transport national et régional terrestre, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a annoncé mener une enquête sur les révélations relayées dans la presse, sur les réseaux sociaux et par des associations de défense des droits humains. Ainsi, le CNDH «prendra attache avec l'ensemble des acteurs concernés conformément à son mandat», lit-on dans un communiqué de l'institution, parvenu à Yabiladi. Par ailleurs, celui-ci réitère «la nécessité de garantir le principe fondamental de non-discrimination en conformité avec la Constitution qui dispose, dans son préambule l'engagement du royaume 'à bannir et combattre toute discrimination à l'encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l'origine sociale ou régionale, de la langue, de le handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit'». Sur la base de témoignages de ressortissants subsahariens et d'agents de transport de la CTM recueillis par Yabiladi, notre rédaction a rapporté, mardi, qu'au moins six entreprises ont pris part à des réunions avec les directions régionales des Transports, sur instruction de certains walis de régions, pour «s'engager activement à contrer le phénomène de l'immigration clandestine». A l'issue des rencontres, les transporteurs ont interdit la vente de billets aux voyageurs subsahariens en partance pour Laâyoune ou pour des villes du nord du Maroc, s'ils ne présentent par de titre de séjour valide.