Le gouvernement dans sa nouvelle mouture manque de programme clair pour mettre en œuvre le projet de loi de finances (PLF-2020), a estimé mercredi à Rabat, Le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdellah. S'exprimant lors d'une journée d'étude organisée par le groupe parlementaire du PPS, autour du PLF-2020, le secrétaire général du Livre a souligné que sa formation «n'apprécie pas le projet de loi de finances selon une approche nihiliste et négative», faisant savoir que «si le parti s'oppose à certaines questions, cela ne signifie pas qu'il rejette tout». «Nous sommes toujours en quête de tout ce qui est positif», a-t-il poursuivi, soulignant que le PPS «exerce, en tant que parti responsable, une opposition nationale, progressiste et démocratique», a-t-il indiqué. Pour sa part, la présidente du groupe parlementaire du parti, Aicha Lablak a estimé le PLF «n'est pas une question technique ou d'équilibre financier, mais plutôt un outil d'intervention de l'Etat pour orienter l'économie et ce, en faveur de la justice sociale et le développement escompté». Elle s'est également interrogée sur la pertinence des mesures et dispositions du PLF 2020 portant sur les besoins grandissants au niveau social, citant à cet égard les questions liées au chômage, à l'emploi, aux services publics et celles liées au désenclavement du monde rural. De son côté, le parlementaire Abdellatif Ouammou a regretté que le nouveau PLF «ne contient aucune mesure positive» visant à réduire l'impôt sur le revenu. Et de souligner que la structure financière du budget n'a fait l'objet d'aucun changement depuis plusieurs années, «ce qui n'a fait que renforcer la pauvreté, les inégalités et l'augmentation des impôts à caractère national et local».