S'exprimant lors d'une journée d'étude organisée par le groupe parlementaire du PPS, autour du PLF-2020, Nabil Benabdellah a souligné que sa formation «n'apprécie pas le projet de loi de finances selon une approche nihiliste et négative». Le gouvernement dans sa nouvelle mouture manque de programme clair pour mettre en œuvre le projet de loi de finances (PLF-2020), a estimé mercredi à Rabat, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Nabil Benabdellah, précisant que «si le parti s'oppose à certaines questions, cela ne signifie pas qu'il rejette tout». «Nous sommes toujours en quête de tout ce qui est positif», a-t-il poursuivi, soulignant que son parti a toujours œuvré pour insuffler un nouvel élan démocratique à la scène politique. «Le PPS exerce, en tant que parti responsable, une opposition nationale, progressiste et démocratique», a-t-il déclaré. Dans cette lignée, Benabdellah a souligné que le parti contribuera à donner un nouvel élan au projet de réformes au Maroc, tout en insistant sur la nécessité de l'encadrement politique et d'une approche politique adaptée à toute action de réforme. Pour sa part, la présidente du groupe parlementaire du parti, Aicha Lablak a noté que cette journée d'étude intervient après que le bureau politique du PPS ait décidé de se retirer du gouvernement et de se placer dans les rangs de l'opposition, indiquant que le PLF «n'est pas une question technique ou d'équilibre financier, mais plutôt un outil d'intervention de l'Etat pour orienter l'économie, et ce, en faveur de la justice sociale et le développement escompté». Aicha Lablak s'est également interrogée sur la pertinence des mesures et dispositions du PLF 2020 portant sur les besoins grandissants au niveau social, citant à cet égard les questions liées au chômage, à l'emploi, aux services publics et celles liées au désenclavement du monde rural. De son côté, le parlementaire Abdellatif Ouammou a indiqué que le nouveau PLF «ne contient aucune mesure positive» visant à réduire l'impôt sur le revenu, étant donné que les déductions fiscales du produit intérieur brut restent très élevées par rapport aux taux enregistrés dans certains pays voisins. Selon Ouammou, le PLF 2020 traduit un effort financier soutenu, vu qu'il a consacré un total de 91 MMDH aux secteurs de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la santé, et ce, parallèlement à la création de 20.000 postes budgétaires répartis entre le secteur de la santé, à raison de 4.000 postes dédiés au secteur de l'éducation et la formation, tout en mettant l'accent sur l'aspect qualitatif en termes de gouvernance des secteurs sociaux.