Aïcha Lablak, présidente du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme et membre du bureau politique du PPS La présidente du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la chambre des représentants, Aïcha Lablak souligne que le retrait du parti du progrès et du socialisme de l'actuel gouvernement mettrait ses députés dans une position confortable pour mieux servir la société. Al Bayane: Comment s'annonce la rentrée politique et parlementaire? Aïcha Lablak: L'année législative démarre officiellement après son ouverture, marquée, selon les dispositions constitutionnelles, par un discours du souverain devant les membres des deux chambres du parlement. Ce discours est attendu puisqu'il constitue un cadrage politique général de la situation dans le pays. Après l'ouverture officielle, les membres des deux chambres s'attèleront à l'action législative. Au départ, les débats s'articuleront autour du projet de loi de finances de l'exercice de l'année 2020, qui devait être validé dans les délais impartis. Lors des débats qui ponctueront ce projet de loi, au niveau de la commission compétente ou en plénière, nous allons défendre, comme à l'accoutumée, notre vision progressiste. En fait, nous allons se faire l'écho des attentes des différentes franges de la société et nous allons œuvrer pour les concrétiser dans la mesure du possible. En plus de la loi de finances 2020, par quels autres dossiers l'attention de l'institution législative sera-elle retenue? Le parlement travaillera, bien entendu, dans le cadre de ses prérogatives en tant qu'image de la société, et en tant qu'institution législative dont la mission est cadrée par la constitution. Dans ce sillage, tout ce qui préoccupe l'opinion publique sera au centre des préoccupations de l'institution législative. De ce fait, lors des débats autour des libertés individuelles soulevées par l'opinion publique, notre approche sera défendue selon notre vision progressiste dans le cadre de la réforme du code pénal qui est dans le circuit législatif. Sur cet axe, la vision du parti du progrès et du socialisme (PPS) a été rendue publique via les communiqués du bureau politique du parti. C'est dans ce sens que nous allons agir et apporter notre touche. De même, les questions liées aux projets de loi organiques sur le droit de grève et les syndicats seront abordés selon notre vision progressiste et nous tenons à agir dans ce sens en vue d'asseoir plus de justice sociale, de défendre la classe ouvrière, d'améliorer les conditions du travail et de promouvoir le pouvoir d'achat des citoyennes et des citoyens. La même attitude et la même rigueur marqueront toutes nos actions au sein de l'institution législative dans le cadre de la production législative ou encore celles de contrôle de la politique gouvernementale. Le retrait du parti du gouvernement vous favorise-il la tâche de défendre votre vision politique ou non? Il faut dire que nous avons toujours agi au sein de l'institution législative selon nos principes et nos convictions politiques. Nous avons toujours défendu notre approche politique même au moment où nous étions une composante de la majorité parlementaire. On avait toujours œuvré pour trouver des compromis dans le cadre de cette majorité, mais parfois on s'abstenait lors des votes. C'est vrai que parfois, cela nous embarrassait politiquement. Par contre, aujourd'hui, notre positionnement dans l'opposition est confortable. Notre approche politique ne dépendra que de notre conviction et de nos principes pour servir le peuple et la nation.