Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a affirmé jeudi, à l'issue de la réunion hebdomadaire de sa direction, que des décisions disciplinaires ont été prises par le bureau politique. Bien que le communiqué, publié sur le site du parti de Mohamed Nabil Benabdalla ne cite pas de nom, une source interrogée par Le360 et faisant partie de la direction du PPS a confirmé qu'il s'agit de l'ancien ministre de la Santé, Anas Doukkali. «N'ayant nullement apprécié la décision de son parti de quitter le gouvernement lors du remaniement ministériel, Anas Doukkali avait tenté d'influer le cours des travaux de la session extraordinaire du 4 octobre dernier, accompagné en cela par quelques militants acquis à sa cause», rappelle le site d'information. Celui-ci déclare ainsi qu'Anas Doukkali a été «expulsé» du PPS. Et d'affirmer qu'«une sanction similaire avait été prise à l'encontre de Rachid Sadik et de Lahcen Belkou, membres du comité central du PPS». Après le retrait de son parti du gouvernement El Othmani, Anas Doukkali avait déclaré avoir «présenté sa démission du bureau politique du PPS». A l'occasion d'un point de presse, tenu lundi 7 octobre, l'ancien ministre de la Santé avait tiré à boulets rouges sur la gestion du secrétaire général du Livre, appelant à la tenue d'un congrès extraordinaire du PPS pour élire une nouvelle direction. Le 4 octobre dernier, le comité central du PPS a approuvé la décision du bureau politique du parti de claquer la porte de la coalition pour rejoindre l'opposition. Le même organe a donné, le même jour, un ultimatum à Anas Doukkali pour présenter «ses excuses publiques pour des "dépassements" qui lui ont été reprochés», rappelle Le360. L'ex-ministre était parmi les rares camarades s'opposant au retrait du gouvernement.