C'est désormais officiel. Le ministère de l'Intérieur a déclaré, jeudi soir, la vacance du poste de président du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Le département de Abdelouafi Laftit, qui a pris son temps au-delà des deux semaines que lui accorde la loi, avant de reconnaitre implicitement la démission d'Ilyas El Omari. En conséquence, le ministère annonce l'ouverture de dépôt des candidatures du 18 au 22 octobre. La date de l'élection du nouveau président sera fixée dans les jours à venir pour ainsi tourner définitivement la page de l'ancien homme fort du PAM. Sa succession se résume d'ailleurs en une course entre le PAM (18 sièges), le PJD (16), le RNI (7) et l'Istiqlal (7). Ces partis sont appelés à désigner leurs candidats à prendre part au scrutin ; une tâche loin d'être aisée. Par exemple au Tracteur, le secrétariat général devra trancher entre les candidatures de Mohamed Bouderra, président du conseil municipal d'Al Hoceima, et Taoufik Mimouni, coordinateur des élus PAM au sein dudit conseil. L'Istiqlal est logé à la même enseigne. Nizar Baraka et les siens doivent arbitrer le match entre Noureddine Moudiane, président du groupe des députés de la Balance, et Mohamed Saoud, l'actuel numéro deux du conseil de la région. Il assume désormais les fonctions de président provisoire de la collectivité locale. Il a d'ailleurs annoncé le report de la session d'octobre à une date ultérieure. Au RNI, Aziz Akhannouch devra annoncer l'identité de la personne qui défendra les couleurs de son parti. Si Rachid Talbi Alami, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, part favori, il a face à lui Mohamed Bouhriz, un politique expérimenté ayant occupé ce poste auparavant. Reste à savoir si le PJD de Saad-Eddine El Othmani compte renouveler sa confiance en Said Khairoun, son candidat malheureux en septembre 2015 face à Ilyas El Omari. Ce départ d'Ilyas El Omari annonce la fin d'une époque marquée par la propulsion de politiques populistes aux commandes des partis et de grandes collectivités territoriales.