section Nador de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a regretté, lundi, le décès d'une nouvelle victime parmi les migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, l'ONG a précisé que les autorités locales ont effectué, samedi 7 septembre, un «assaut contre un campement de migrants subsahariens près de Douar Arja F Lah, ce qui a conduit à des courses-poursuites nocturnes dans une zone montagneuse difficile d'accès». L'AMDH-Nador précise qu'un ressortissant guinéen est décédé lors cette opération, ce qui a provoqué la colère des migrants subsahariens. Par conséquent, ces derniers ont organisé une manifestation sur les lieux, pour dénoncer ce décès et critiquer l'attitude des forces de l'ordre. En attendant les résultats de l'autopsie pour définir les circonstances de la mort, l'AMDH-Nador indique avoir recueilli des témoignages de migrants et des habitants du quartier avoisinant, faisant état de «violences physiques de la part d'un membre des forces de l'ordre et d'un moqadem à l'encontre du migrant» après le refus de celui-ci de leur donner son téléphone portable. Après ce décès, selon l'ONG, les forces de l'ordre auraient «effectué un raid et des arrestations visant les migrants qui ont assisté aux violences». Des femmes et des enfants seraient tout en autant interpellés. «Près de 200 migrants seraient détenus illégalement dans un centre d'estivage sis la plage d'Arkmane», précise l'association. Plus loin, cette dernière présente ses condoléances à la famille de la victime et aux migrants du Maroc, tout en tenant pour responsable «la politique marocaine répressive en matière de migration et les politiques européennes la soutenant». A ce titre, elle exige l'ouverture d'une enquête «transparente» et demande à ce que les témoins occulaires soient entendus et les responsables jugés. L'ONG appelle aussi à «arrêter la militarisation des camps de migrants et cesser les courses-poursuites ainsi que les raids dont ils sont victimes».