Une déambulation dansée aux couleurs folkloriques a ouvert, jeudi soir, le bal de la 22e édition du Festival Gnaoua et musiques du monde, qui illuminera le ciel de la ville d'Essaouira du 20 au 23 juin. Ainsi, une parade haute en couleur, aux rythmes gnaouis mystiques et autres arts folkloriques, a sillonné les ruelles de la vielle ville de la cité des Alizés, offrant une série de danses, de couleurs et de sonorités aux milliers de festivaliers venus des quatre coins du monde pour un voyage de quatre jours riche en découverte. Ont assisté à cette cérémonie d'ouverture, André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI et président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, le ministre de la culture et de la communication Mohamed Lâaraj, le wali de la région Marrakech-Safi et le gouverneur de la province d'Essaouira. Intervenant à cette occasion, Mohamed Lâaraj a indiqué que le Festival de Gnaoua et musiques du monde est un festival de renommée mondiale étant donné qu'il met en avant un patrimoine culturel oral qui est l'art gnaoui, insistant sur l'impératif de l'inscrire sur la liste du patrimoine culturel immatériel. Dans une déclaration similaire, la productrice du Festival, Neila Tazi a émis le souhait de voir d'inscrire Gnaoua sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Se félicitant des réussites qu'a connues le festival depuis sa création, jusqu'à cette 22ème édition, elle a appelé à assurer la continuité de ce festival à l'image de certains événements semblables en Europe. Créé en 1998, le Festival Gnaoua et musiques du monde d'Essaouira, qui attire environ 300 000 spectateurs par an, vise à préserver, valoriser et assurer la continuité du patrimoine de tagnaouite, du statut de Maâlem et des musiciens qui s'adonnent à plein coeur à cet art ancestral oral. Pour cette édition, le festival promet de mettre côte à côte un aréopage de grands mâalems du Maroc ainsi que des grands musiciens de la scène internationale pour des fusions entre musiques ancestrales et celles modernes.