Le bureau exécutif du Mouvement unicité et réforme (MUR) est préoccupé par les nouvelles faisant état d'une exécution imminente de trois prédicateurs saoudiens. L'instance considère que «toute arrestation d'une personne qui n'a pas commis d'actes incriminés par la loi et la charia est injuste, abusive et arbitraire», indique-t-elle dans un communiqué. Une manière indirecte pour les «frères» d'Abderrahim Chikhi de pointer du doigt le processus d'emprisonnement de Salman al-Awdah, Awad al-Qarni et Ali al-Omari. Le MUR invite Riyad à «clarifier sa position vis-à-vis des nouvelles» relatives au projet d'exécution des trois détenus. Au cas où elles seraient correctes, le Mouvement appelle les autorités saoudiennes à «renoncer à ces dispositions et à libérer tous les érudits, prédicateurs et intellectuels arrêtés, ainsi que toutes les voix plaidant pour une réforme pacifique». La matrice du PJD exhorte, par ailleurs, «les chefs d'Etat de l'Organisation de la coopération islamique à déployer des efforts et des médiations afin d'empêcher l'exécution de ces peines et d'œuvrer à la libération des prédicateurs susmentionnés et à l'ensemble des [personnes] détenues injustement». Le MUR conclut son communiqué en renouvelant son appel «à une réconciliation globale qui apporte stabilité à la société, unifie les efforts de développement et fasse face aux menaces qui pèsent sur la Oumma, principalement la percée sioniste». Le Mouvement unicité et réforme est habitué à exprimer sa solidarité avec les islamistes qui partagent ses idées. En septembre 2018, l'organisation avait exprimé sa «surprise» concernant la fermeture par les autorités de Nouakchott, d'un centre d'enseignement religieux dirigé par le théologien mauritanien Mohamed Elhacen Ould Deddew.