«Trop c'est trop», «stop à la caricature infamante des MRE». L'association Cap Sud MRE est visiblement en colère. Les dirigeants de l'association se disent excédés par l'analyse «hasardeuse» et «révoltante» parue dans le quotidien le Soir du 2 décembre 2011 et intitulée «Législatives : pourquoi les MRE ont boudé» et le font savoir aujourd'hui par voie de communiqué. «Révoltant», «dangereux», «hasardeux». L'association Cap Sud MRE n'a pas tari en adjectifs pour qualifier le propos tenu dans cet article du Soir échos. Daté du 2 décembre, et intitulé «Législatives : pourquoi les MRE ont boudé», l'article du Soir échos n'a pas été bien accueilli, et c'est le moins que l'on puisse dire, par Cap Sud MRE. Cette association, parmi les plus actives de la diaspora, décrie l'article via un communiqué de deux pages, envoyé à la presse aujourd'hui, et en reprenant point par point le contenu de celui-ci. Cap Sud MRE sort de ses gonds «les MRE n'ont jamais boycotté ces élections. Bien au contraire, ce sont les MRE qui ont été boycottés par cet article 72 qui a promulgué ce vote par procuration.», précise Cap Sud MRE. Le verbe «bouder» a visiblement hérissé le poil des associatifs. L'article expliquait que seulement 2 votes par procuration ont été effectués dans les 847 bureaux de vote observés par le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et aucun sur les 400 bureaux observés par la délégation de l'assemblée parlementaire du conseil de l'Europe. Interrogé par Le Soir, Aziz Idamine, coordinateur du Collectif civil des jeunes pour la réforme, estime que l'impact de l'article 72 sur les MRE a été «mal évalué». «Les MRE voulaient participer pleinement à cette nouvelle page de l'histoire du Maroc, en ayant la possibilité de voter d'une manière directe sur leur lieu de résidence, comme ils l'avaient fait pour ce référendum ou 4 articles affirmaient leur pleine citoyenneté.», martèle Cap Sud MRE. «Les MRE ne sont pas les cobayes du CCME» L'intervention d'Ahmed Bouz (écrit Bzou dans le communiqué) dans l'article, n'a pas enchanté Cap Sud MRE non plus et son anaylse a été qualifiée de «révoltante», «dangereuse» et «sectaire». Le politologue argue que les MRE, s'ils avaient voté, auraient tous choisi un parti islamiste, puisqu'ils sont, pour la «grande majorité […] sympathisants d'Al Adl Wal Ihssane». Cap Sud MRE voue aux gémonies ce qu'elle appelle les «pseudo politologues qui analysent le comportement, les choix, les décisions éventuelles avec affirmation reposant sur aucune étude fiable, sur aucune statistique, sur aucun sondage sérieux comme l'a fait M. Ahmed Bouz». L'association affirme que le politologue a été «insultant», son intervention serait une stigmatisation de la composante MRE et que ces derniers ne sont pas «des mammifères malléables mais des démocrates avertis», points d'exclamations à l'appui. Cap Sud MRE fustige également «les institutions» qui auraient sous-entendu que les revendications des MRE étaient «purement opportunistes et isolées». L'association revient sur le vote par voie électronique et le refuse d'emblée, parce qu'il exclurait les TME (travailleurs marocains à l'étranger), première génération de MRE mais aussi parce que «Les MRE ne sont pas les cobayes du CCME».