La construction du complexe industriel sis à Tanger engagée depuis 2008 est à présent terminée. Les activités commencent donc tout doucement pour l'usine Renault avec la production des premiers prototypes de monospaces compacts. 90 000 véhicules baptisés «Lodgy» seront fabriqués courant janvier prochain. Quant à leur commercialisation principalement à l'étranger, il faudra attendre avril 2012. Le constructeur automobile réalise ainsi de bonnes affaires en plus de générer des emplois dans le Royaume. Une première usine est déjà présente dans le pays au sud-est de Casablanca. Le constructeur automobile Renault a ensuite choisi le Nord pour l'implantation de son second site. «On va démarrer des produits nouveaux dans un site nouveau». C'est en ces termes que Michel Faivre-Duboz explique au quotidien Français «les Echos» la délocalisation du groupe au Maroc. «Tout n'est pas gelé …», à en croire le directeur général de Renault en terre chérifienne. L'ambition affichée à terme est d'atteindre la fabrication de quelques «250 000 véhicules par an en deux équipes, voire un maximum théorique de 340 000 en ajoutant une équipe de nuit ». La presque totalité des monospaces, derniers nés de la gamme Dacia, sera exportée à destination de l'Europe et d'autres régions du monde dès avril 2012. Renault se frotte les mains … En plus d'être le numéro un du marché automobile, les Marocains étant de grands consommateurs des marques Renault et Dacia, l'opérateur industriel opte pour un investissement stratégique en s'offrant ce partenariat avec le Maroc. Un milliard d'euros : c'est le montant de l'investissement de Carlos Ghosn, qui n'aura pas lésiné sur les moyens afin de s'implanter à Tanger. En 2007, le PDG du groupe ratifie avec le Roi Mohammed VI un accord bénéfique aux deux partenaires. En effet, le constructeur automobile déboursera à peine 240 euros par mois pour le salaire de ses nouveaux ouvriers et bénéficie de nombreuses exemptions fiscales. … tandis que le marché de l'emploi est boosté A la tâche, 2 000 ouvriers marocains recrutés et épaulés par des salariés débarqués des autres sites de Renault se trouvant en Roumanie et France. Ceux-ci seront chargés de fabriquer 30 unités par heure. Ce qui correspondra comme première ligne de montage à «90 000 unités produits pour l'année 2012». «Deux années plus tard grâce à une seconde ligne de montage», il faudra en «arriver à 170 000 unités» indiquait Jacques Chauvet responsable de la nouvelle usine, dans des déclarations au journal Espagnol «El Mundo» et lues sur la MAP. Selon l'Agence marocaine de développement des investissements citée par «les Echos», le projet voit ainsi la création de 6000 emplois directs et 30 000 indirects dans le nord du Maroc. C'est donc un véritable pôle attractif de production qui est applaudi puisque Renault s'accompagne d'équipementiers. Une soixantaine de fournisseurs de premier rang ou de sous-traitants auraient déjà posé leurs valises dans la zone.