Environ 45% des plus de 13 millions de Marocains inscrits sur les listes électorales ont voté lors des législatives de ce vendredi 25 novembre. Les résultats officiels sont attendus ce samedi après-midi. Mais les premières tendances confirment la victoire annoncée du PJD. Les islamistes ont remporté la mise dans quasiment toutes les grandes villes du Maroc et leurs figures de proue se sont toutes illustrées par d'éclatantes victoires. Les personnalités des autres partis s'en sont également bien sorties. Le Parti de la Justice et du Développement est en phase de devenir la première force politique du Maroc. Les résultats partiels le démontrent en tout cas, en attendant l'annonce par le ministère de l'Intérieur des chiffres officiels ce samedi après-midi. Le parti de la lampe revendique la victoire dans la quasi-totalité des grandes villes du royaume. Un véritable «raz-de marée», se félicite Lahcen Daoudi, numéro deux de la formation islamiste. «C'est unique», jubilait-il encore ce matin sur Yabiladi.com. A Rabat la capitale, Casablanca la capitale économique, dans le Nord à Tanger, Tétouan, ou encore à Kenitra, Sale, Mohammedia, Béni Mellal Sidi Ifni, la victoire du PJD est sans appel. «Nous avons remporté des sièges mêmes dans les provinces du Sud» affirme Lahcen Daoudi. A Marrakech, indique-t-il, le PJD a raflé «4 sièges sur 9». Des leaders victorieux Au total, cette formation qui a passé quelques 15 années dans l'opposition s'attend aujourd'hui à remporter au moins quelques 90 sièges sur les 305 en jeu au niveau des listes des circonscriptions locales. Les dizaines de sièges espérés sur la liste nationale permettront au PJD de constituer près du tiers du parlement prochain. Une première, bien que d'intenses tractations se profilent à l'horizon avec les partis de la Koutla pour la constitution d'une majorité parlementaire et du futur gouvernement. Autre fait marquant de ces législatives, selon toujours les premières tendances, la victoire sans appel de toutes les figures de proue de la formation islamiste dans leurs localités. Son secrétaire général Abdelilah Benkirane a largement pris le dessus dans sa circonscription à Salé. Son prédécesseur à la tête du parti, Saâd Eddine El Othmani n'a pas eu de difficultés à s'imposer à Mohammedia alors que Lahcen Daoudi est sorti vainqueur à Béni Mellal. Les personnalités politiques des autres formations ont souvent dû se contenter des places vacantes après le passage de la vague islamiste. Et ailleurs ? C'est le cas de Yasmina Baddou de l'Istiqlal. La ministre de la santé est arrivée bien derrière le candidat du PJD dans la riche et huppée circonscription de Casa-Anfa. Ses camarades istiqlaliens et membres du gouvernement ont aussi pu sauver la face à Ben M'sik où Karim Ghellab, ministre des Transport a été élu. Chabat quant à lui a rempilé, comme prévu, à Fès. Le chef du RNI, Salehedinne Mezouar a eu son siège à Meknès alors qu'Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture a réussi à Tiznit. Côté USFP, il faut signaler le siège remporté par Ahmed Réda Chami à Fès Sud, tandis que Mohamed Ameur, ministre des Marocains résidant à l'étranger a été élu à Fès Nord. Tariq Kabbaj rempile à Agadir. Enfin, à retenir le siège obtenu par Fatima Zahra Mansouri à Marrakech pour le compte du PAM.