Les choix opérés par le secrétariat général du PJD ont fait plusieurs mécontents au sein du parti. Le secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) est arrivé, jusqu'à la fin de la semaine dernière, à trancher au sujet de 90% des têtes de listes des différentes circonscriptions à travers le Maroc. Dans un communiqué rendu public, dimanche 30 octobre, le parti islamiste a dévoilé une liste des candidats têtes de listes pour les 73 circonscriptions locales. Pour plusieurs circonscriptions où se présentaient des ténors du parti dirigé par Abdelilah Benkirane, il n'y a pas eu de surprise. Ainsi, au niveau de Tanger, c'est Mohamed Najib Boulif qui se présentera aux élections en tant que tête de liste, Abdelkader Amara à Salé-Al Jadida, Lahbib Chobani à Errachidia, Mustapha Ibrahimi à Berkane et Abdellah Bouanou à Meknès. Aussi, pour les circonscriptions d'El Jadida, Kénitra, Tiznit, Oujda et Khouribga, ce sont respectivement Abou Zaïd El Idrissi, Abdelaziz Rebbah, Abdeljabbar Kastalani, Abdelaziz Aftati et Slimane El Amrani qui se présenteront à nouveau au nom du PJD. Mais, il y a eu tout de même des changements au niveau de certaines circonscriptions. Ainsi, Saâd-Eddine El Othmani se présentera à Mohammedia au lieu de la circonscription de Ain Sbaâ-Hay Mohammadi. C'est Abdelaziz Omari qui le remplace au niveau de cette circonscription. Aussi, Samir Abdelmoula, ancien membre du PAM, se présentera comme prévu à Sidi Kacem et le magistrat Jaâfar Hassoun à Taroudant nordique. Ceci dit, et en dehors des personnes qui souhaitent rempiler et celles qui passent leur première expérience, il y a des noms qui vont disparaître. Il s'agit de Mustapha Ramid, député de la circonscription de Ain Chock, Noureddine Karbal de Mohammedia, Mohamed El Ayyadi de Larache, El Houichri Abdelkarim de Sidi Bernoussi et Lamine Boukhoubza de Tétouan et le syndicaliste Mohamed Yatim de Béni Mellal. Pour ce qui est du cas de Abdellah Baha et Abdelilah Benkirane, le parti devait trancher lundi après-midi. A noter que les choix opérés par le secrétariat général du PJD ont fait plusieurs mécontents au sein du parti. Pour justifier cette situation, la direction du parti invoque les contraintes de la démocratie locale. «On ne peut rien pour les personnes qui n'ont pas été désignées pour se présenter aux élections. Ce sont les bases du parti qui ne les ont pas choisies. Le secrétariat général n'est habilité qu'à changer les têtes de listes», souligne Lahcen Daoudi, député PJD, qui, lui, se présentera cette fois-ci au niveau de la circonscription de Béni Mellal. «La démocratie n'est pas là pour satisfaire tout le monde», ajoute-t-il.