Les 13 et 14 février, Varsovie accueillera une conférence ministérielle co-présidée par la Pologne et les Etats-Unis, placée sous le thème de la «promotion de la paix et de l'avenir au Moyen-Orient». Le chef de la diplomatie polonaise, Jacek Czaputowicz, a annoncé hier dans des déclarations à la presse que «60 délégations» ont répondu à l'invitation. Malgré l'appel émanant de l'Autorité palestinienne aux «frères arabes» pour boycotter l'événement, le Maroc y sera présent. La délégation du royaume à la réunion anti-Iran sera conduite par son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé Czaputowicz. Et il en est de même pour l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ainsi qu'Israël. La Tunisie et l'Egypte seront quant à eux représentés par leurs n°2 des Affaires étrangères, a précisé la même source. Varsovie pourra-t-elle offrir l'occasion d´un rapprochement entre Rabat, Ryad et Abou Dhabi dans la perspective de circonscrire l'influence de l'Iran dans la région ? Voilà en effet un dossier qui fait consensus entre les trois Etats dont les relations sont secouées par les divergences depuis le sommet international sur le terrorisme organisé à Ryad en mai 2017. Toutefois, le précédent du dîner parisien, du 9 avril 2018, ayant réuni le roi Mohammed VI, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman et le Premier ministre libanais Rafik Hariri invite à la prudence. La photo tout sourire des trois responsables a certes enflammé les réseaux sociaux mais les relations entre Rabat et Ryad sont restées très froides.