L'ancien chef du gouvernement a séché la 3e rencontre de la Jeunesse du PJD de la région Fès-Meknès. Il était pourtant prévu qu'il anime la séance du samedi 19 janvier. Après un long silence, les organisateurs ont tout de même daigné livrer quelques explications. Mohamed Amekraz, le secrétaire général de la Jeunesse, attribue cette abscence à Abdelilah Benkirane en personne. Il a de fait rejeté toute responsabilité de Saâd-Eddine El Othmani dans l'absence de son prédécesseur à la rencontre. Néanmoins, une source à la Lampe apporte une version quelque peu différente de celle d'Amerkraz. «Le chef du gouvernement n'a pas apprécié les deux dernières sorties de Benkirane, des 13 et 14 janvier. La première consacrée à l'Affaire Amina Maelainine et la deuxième portant sur les insultes proférées par Benkirane à l'encontre du ministre de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami du RNI», affirme-t-elle à Yabiladi. Il y a une semaine, et alors qu'il recevait une délégation de PJDistes de l'étranger, Benkirane n'avait pas hésité à traiter le ministre d' «ignoble». Il ripostait, ainsi, à des flèches décochées par le RNIste en direction du PJD et la Turquie à l'occasion de la 2e édition de l'université d'été de la Jeunesse de la Colombe organisée les 21 et 22 septembre à Agadir. Le tout récent dérapage de Benkirane n'a pourtant pas soulevé de réactions publiques de la part de la formation d'Aziz Akhannouch. Rien à voir avec le communiqué, du 26 septembre, portant la signature du président en riposte au communiqué au vitriol publié le même jour par le secrétaire général du PJD qui répondait à Rachid Talbi Alami.