Un conseiller communal de la N-VA (extrême droite) à Malines a été interpellé pour des soupçons d'irrégularités dans l'attribution de visas humanitaires, selon le parquet d'Anvers. En effet, l'élu local aurait «reçu d'importantes sommes d'argent pour permettre à des habitants de zones de conflit en Syrie, en Irak ainsi que dans des pays frontaliers de voyager en Belgique avec un visa humanitaire», indique mardi l'agence Belga. L'homme de 44 ans fait ainsi l'objet d'une enquête pour «trafic d'êtres humains, organisation criminelle, corruption passive et extorsion». Selon l'agence de presse belge, le suspect s'est fait connaître au sein de la communauté syrienne et aurait «joué un rôle crucial dans la manière dont les visas humanitaires ont été accordés dans le cadre du ''couloir humanitaire'' mis en place pour les chrétiens de Syrie et d'Irak». Si cette demande de visa représente un coût administratif de 350 euros, le parquet indique que le conseiller communal «aurait reçu des sommes de 2 000 à 10 000 euros pour faire venir les réfugiés en Belgique». La même source précise que le suspect «doit encore être présenté à un juge d'instruction, qui décidera de son maintien ou non en détention», ajoutant que pour le moment, «rien n'indique que l'ex-secrétaire d'Etat à l'Asile et la migration, Theo Francken, ou quelqu'un de son cabinet, soit impliqué dans l'affaire».