A Anvers, en Belgique flamande, 12 hommes viennent d'être condamnés à des peines, allant jusqu'à 12 ans de prison, pour appartenance à une organisation terroriste. Parmi eux, figurent au moins trois Marocains. Trois Néerlandais d'origine marocaine ont été reconnus coupables, mercredi par la cour d'appel d'Anvers, d'appartenance à une organisation terroriste, indique ce jeudi 9 janvier, le journal en ligne Dutchnews.nl. Il s'agit de Redouan A., Soufiane B. et Samir S., arrêtés au cours d'une vaste opération policière menée fin 2010 par les autorités belges. Les trois prévenus, ayant écopé de peines comprises entre cinq et huit ans de prison, ont, toutefois, nié leur implication dans «une quelconque activité terroriste», souligne pour sa part l'agence de presse Belga. Le 2 novembre 2010, quelques semaines avant leur arrestation à Amsterdam, ils étaient partis vers la Tchétchénie, mais avaient dû rebrousser chemin à cause de complications, précise-t-on. 12 condamnations au total Au total, douze des quatorze prévenus du procès ont été condamnés hier, mercredi, par la cour d'appel d'Anvers. La majorité d'entre eux avaient pourtant été libérés en première instance. La plus lourde peine de prison, soit 12 ans, a été attribuée au Belge Hasan H., plus connu sous le nom du «Terroriste de la Sint-Jansplein». Celui-ci avait écopé de cinq ans de prison seulement en première instance. Tous les autres accusés ont été condamnés à des peines allant de cinq à huit ans de prison. Driss H., frère de Hasan H., est le seul qui a été acquitté par la cour d'appel anversoise. Azmani H., un autre frère de Hasan, s'est, pour sa part, vu infliger une amende de 1650 euros pour «possession d'armes illégale». Projets d'attentats en Belgique Bien que cela ne soit pas précisé, les trois frères belges sont probablement originaires du Maroc, eux aussi. L'enquête ayant conduit à leur arrestation avait commencé fin 2009. C'est une conversation par chat entre Hasan H. et un Saoudien, sur le site extrémiste «Ansar Al Mujahideen», qui avait alors attiré l'attention de la police. Hasan H. y affirmait qu'il était sur le point de mener une attaque à la grenade et au fusil automatique. Les troupes belges, celles de l'OTAN, un train, un stade ou encore un événement populaire avaient été cités par l'intéressé comme cibles potentielles. Celui-ci affirmait également que son frère Driss était disposé à l'aider dans cette opération. Le Saoudien, lui, était d'accord pour financer l'achat des armes qui devaient être utilisées à cette fin. Mais avant de commettre l'irréparable, Hasan et plusieurs de ses complices avaient été arrêtés par la police, fin 2010 et l'attentat donc déjoué. «Les suspects ont tous une double nationalité. Il s'agit de Belges d'origine marocaine ou de Russes d'origine tchétchène», précisait le parquet fédéral. Selon la même source, Hasan H. était également impliqué dans l'enrôlement de jeunes extrémistes pour le jihad, notamment, en Syrie.