En Belgique, les neuf derniers centres d'accueil pour réfugiés ouverts pendant la crise de l'asile de 2015 fermeront cette année, rapporte l'agence Belga en citant le cabinet du secrétaire d'Etat à l'asile et à la migration, Theo Francken. Jeudi dernier au Parlement belge, Theo Francken a insisté sur le fait que ces fermetures sont «nécessaires», «si on veut rester efficients dans les coûts». Au total et dans le cadre de son contrôle budgétaire, le gouvernement a prévu de fermer 6 554 places collectives et individuelles, sur les 23 815 actuellement disponibles, indique encore Belga. «Le gouvernement a toujours dit que c'était temporaire. Je l'ai toujours dit», a insisté Theo Francken pour défendre un projet qui met cependant en danger nombre de réfugiés, puisqu'ils ne savent pas encore où ils pourront loger par la suite. Députée fédérale PS à la Chambre des représentants et conseillère communale à Namur, Gwenaëlle Grovonius souligne pour sa part que «ces demandeurs ne sont pas des marchandises que l'on peut transporter d'un lieu à l'autre». En effet, la socialiste fait partie des députés qui disent regretter une «solution brutale», constatant «le manque de concertation avec les autorités locales». Ils prennent notamment l'exemple du centre de la Croix Rouge de Belgrade à Namur, insistant sur «le travail mené avec la population locale en faveur des demandeurs d'asile». Par ailleurs, les députés évoquent le sort des travailleurs de ces centres, considérés comme «les saisonniers du gouvernement». La plupart n'ont pas connaissance d'une date de fermeture précise, mais ils s'y préparent puisqu'en Wallonie, les centres de Vielsalm, Tournai, Sainte-Ode, Namur et Arlon sont concernés, de même que le centre du Samu Béjar à Bruxelles, ou encore ceux de Houthalen-Helchteren, Westakkers Saint-Nicolas et Montaigu en Flandre.