Nommé en août 2017, l'ancien président allemand a multiplié cette année les actions dans le cadre de sa fonction d'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. Des rencontres marquent cette année, dont celles de Berlin et Lisbonne et la «Table ronde» de Genève. L'année 2018 a été bien chargée pour l'ancien président allemand Horst Köhler. L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, nommé en août 2017, a commencé l'année par une rencontre, le 10 janvier à Bruxelles, avec le président du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine, l'Algérien Ismail Charki. Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre des tentatives pour chercher un rôle pour l'UA dans le règlement de ce dossier. Horst Köhler s'est rendu, de son côté, à Kigali pour rencontrer Paul Kagamé le même mois, signe de sa volonté d'impliquer encore plus l'UA. De l'autre côté du continent, le royaume s'est assuré, en début d'année, que l'élection de Cyril Ramaphosa ne changera rien dans la position de l'Afrique du Sud sur ce dossier. Dans un discours prononcé mi-janvier, le nouveau chef du Congrès national africain (CNC) a marché sur les pas de ses prédécesseurs. Avant la fin du mois de janvier, Köhler rencontre également Brahim Ghali à Berlin avant de recevoir, en février 2018, Abdelkader Messahel, le chef de la diplomatie algérienne. La «Table ronde» de Genève, grande réalisation de Köhler Ce n'est qu'au début du mois de mars que le Maroc accepte de rencontrer l'ex-président allemand, non pas à Berlin mais à Lisbonne. Aux côtés du tandem Bourita-Hilale, deux élus du Sahara, Hamdi Ould Errechid et Ynja Khattat, sont venus compléter la délégation. Le Maroc a saisi l'occasion pour signifier à Köhler que le royaume refuse tout rôle de l'UA ou même de l'UE dans le processus de règlement du conflit. Le 21 mars, une réunion à huis clos est tenue au conseil de sécurité avec l'envoyé d'Antonio Guterres. Le Conseil de sécurité exprime à nouveau sa préoccupation de la présence continue d'éléments armés du Front Polisario à Guerguerate. Début août, le Maroc fait part de sa pleine coopération pour la réussite de la visite de Köhler au lendemain d'un briefing de l'envoyé personnel d'Antonio Guterres au conseil de sécurité. Le Front se dit, lui, prêt pour les négociations. Fin septembre, Horst Köhler invite officiellement le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario à des pourparlers à Genève. Des réponses des parties ne tarderont pas. Début décembre, la «Table ronde» à l'appel de Horst Köhler est organisée à Genève. Aucune information sur les sujets discutés n'a fuité mais le Maroc et le Front Polisario se sont dits «satisfaits» d'une première rencontre qui constitue un test, au moment où plusieurs membres du Conseil de sécurité, dont les Etats-Unis, appellent à accélérer le processus pour le règlement du conflit régional.