Mercredi 21 novembre une confortable majorité au sein de la Commission des Affaires Etrangères s'est prononcée en faveur de l'échange de lettres entre le Maroc et la Commission européenne permettant l'intégration du Sahara. Le Polisario minimise la portée de ce vote. Le Polisario essaie de minimiser l'impact du vote de la Commission des Affaires Etrangères de l'Union européenne en faveur de l'extension des préférences tarifaires aux produits originaires du Sahara occidental dans les accords d'association avec le Maroc. Son représentant à Bruxelles, Mohamed Sidati a invité hier «l'Union Européenne, à travers son Parlement, de respecter les décisions de sa propre justice non seulement en paroles mais aussi en actes», rapporte l'agence SPS. Le responsable se réfère, ainsi, aux deux arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) excluant les produits de la province de tout projet d'accord commercial avec le royaume. Ce vote a été pourtant précédé par une intense campagne de lobbying menée, ces dernières semaines, par le Front au siège du PE à Strasbourg. Néanmoins le résultat en faveur de l'intégration du Sahara est sans appel : 44 voix pour contre 17. Les eurodéputés socialistes une nouvelle fois divisés sur le Maroc Les groupes d'eurodéputés ayant soutenu la proposition de la Commission européenne sont les Populaires, les Conservateurs et Réformistes européens et enfin le groupe de l'Europe des Nations et des Libertés (extrême droite). En revanche, chez les socialistes l'heure est à la division, chacun ayant joué sa propre partition. La semaine dernière, le président des socialistes européens, l'Allemand Udo Bullmann, a invité une délégation du Polisario, conduite par Khatri Addouh à Strasbourg alors que l'eurodéputé Gilles Pargneaux a convié des parlementaires marocaines. Cette division ne constitue pas une surprise. Elle a été auparavant notée sur le dossier du Hirak du Rif. Ce vote constitue également un revers pour le rapporteur de la Commission des Affaires étrangères le Danois Anders Primdahl Vistisen. Celui-ci a estimé dans projet d'avis que l'accord ne «signifie pas une reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental». Une observation que l'agence de presse du Polisario a attribuée à la Commission alors qu'elle n'engage que l'eurodéputé issu des rangs du groupe des Conservateurs et Réformateurs. Les relations économiques entre le Maroc et l'Union européenne seront, le 3 décembre, au menu de la réunion de la Commission du Commerce International. Il est prévu le vote du rapport de l'eurodéputée Patricia Lalonde sur une visite effectuée en septembre dernier par des membres de la CCI à Laâyoune et Dakhla.