A la veille de la table ronde organisée à Genève sous les auspices des Nations unies, le Front Polisario a profité du sommet d'Addis-Abeba pour renouer avec ses soutiens africains. Il a également exprimé à travers ses «ministres» son optimisme quant au rendez-vous prévu début décembre, tout en tirant sur le Maroc. Le Front Polisario profite des événements internationaux pour relayer sa thèse. La semaine dernière, en marge de la onzième session extraordinaire de l'Union africaine, organisée à Addis-Abeba, le secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali en a profité pour renouer avec ses alliés africains. Selon l'agence de presse du Polisario, Ghali s'est «entretenu avec ses homologues d'Afrique du sud, du Botswana, du Zimbabwe et de la Namibie». Il s'est aussi entretenu avec les chefs des délégations du Nigéria et de l'Angola. Des entretiens ayant porté sur «les derniers développements de la question du Sahara occidental sur la scène africaine et internationale» en majorité. «À cet égard, [Ghali] a évoqué les efforts déployés par les Nations Unies», poursuit la même source. L'occasion de rappeler aux différentes parties qu'il a rencontrées «les décisions prises par l'UA à travers la mise en place d'un mécanisme de troïka africaine en sa qualité de partenaire des Nations Unies dans le règlement du conflit». Une démarche qui s'inscrit en parfaite ligne avec l'appel du Polisario aux Européens. Profitant d'une visite de la délégation du Polisario au siège du Parlement européen à Strasbourg en début de semaine, le Front a renouvelé sa demande d'«exercer plus de pression sur le Maroc». Le Polisario «optimiste» quant à la rencontre de Genève Par ailleurs, le Front séparatiste profite également de la manifestation organisée en Espagne par ses relais pour exprimer son «optimisme» quant à la prochaine rencontre prévue à Genève. Cité par le média algérien El-Massa, Mohamed Sidati, «ministre chargé de l'Europe» a exprimé son «espoir que la rencontre de Genève constitue le début d'une série de meeting». Sur un même ton, Khatri Addouh, «président du Parlement sahraoui», que les médias du Front qualifie de «négociateur en chef du Polisario» a affirmé en marge de cette manifestation que «la rencontre de Genève est la première d'une série». «Nous verrons si le Maroc est prêt à surmonter le statut quo ou continuera dans sa position négative», a-t-il confié au média pro-Polisario Futuro Sahara. Pour lui, «Horst Köhler a tenté de lancer une nouvelle dynamique pour parvenir à une solution». Mais, «le Conseil de sécurité doit faire pression sur le Maroc pour que ce dynamisme n'arrive pas à une impasse», enchaîne-t-il. Ce que Khatri Addouh oublie de mentionner, c'est que le Maroc propose le projet d'autonomie, qualifié de sérieux et crédible par la communauté internationale au différend du Sahara occidental, contrairement au Polisario…