Le dialogue social est au point mort. La réunion du vendredi 2 novembre s'est conclue sur note négative. La CDT et l'UGTM (le bras syndical de l'Istiqlal) se sont retirées de ce dernier round. Les deux centrales protestent ainsi contre l'absence de nouveauté dans la proposition du gouvernement. Pourtant, Saâdeddine El Othmani a annoncé, jeudi lors de son passage sur Al Aoula et Medi1TV, qu'il compte présenter une «nouvelle offre» aux quatre syndicats les plus représentatifs au Maroc, à savoir l'UMT, la CDT, l'UNTM et l'UGTM. En revanche, l'Union nationale du travail au Maroc (proche du PJD) a invité, dans un communiqué, le gouvernement à «fournir un effort supplémentaire afin d'améliorer l'offre et garantir les conditions de son acceptation». Malgré le retrait de deux syndicats, il a été décidé de constituer une commission composée de membres du gouvernement et de représentants des centrales pour poursuivre les négociations. Les résultats de ces discussions devraient être soumis, fin novembre, à la commission nationale présidée par le chef du gouvernement. L'exécutif a proposé une augmentation des salaires de 400 dh qui devrait s'étendre sur trois ans : 200 dh en 2019, 100 dh en 2020 et 100 dh en 2021. Les fonctionnaires qui sont à l'échelle 10, échelon 6 et plus, ne sont pas concernés par cette hausse. Les centrales exigent une généralisation de l'offre gouvernementale.