C'est lors d'une réunion interne du PJD, tenue samedi à Bouznika, que le chef du gouvernement a reconnu à demi-mot l'échec du dernier round du dialogue social. Saâdeddine El Othmani a en effet annoncé la reprise, cette semaine, des tractations pour convaincre les centrales syndicales les plus représentatives de l'offre de l'exécutif. «Le chef du gouvernement a formulé l'espoir de trouver un terrain d'entente avec les centrales syndicales», écrit Le 360. Ce dernier, citant Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi, rapporte que les syndicats ont refusé la nouvelle offre d'El Othmani, qui proposait «400 dirhams d'augmentation pour les fonctionnaires classés de l'échelle 5 à l'échelle 10 échelon 5, étalée sur trois années». Une offre qui diverge les syndicats. En effet, si l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a décidé d'accepter l'offre, elle impose certaines conditions. Pour le bras syndical du Parti de l'Istiqlal (PI), l'augmentation doit être «étalée sur seulement deux années au lieu de trois comme le souhaite le gouvernement». Elle exige aussi «qu'elle soit, en plus, généralisée à l'ensemble des fonctionnaires et des agents de l'administration publique ainsi qu'aux salariés du secteur privé». Parallèlement, l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) ainsi que l'Organisation démocratique du travail (ODT) rejettent une offre qui, selon eux «ne répond pas aux revendications légitimes» de la classe ouvrière marocaine. Le gouvernement est donc appelé à «améliorer son offre».