Le dialogue social demeure dans l'impasse. Hier encore, lundi 03 décembre, les représentants de trois centrales syndicales ont décidé de se retirer de ce round de négociations initié par le gouvernement juste après la présentation des propositions de l'exécutif. Une seule phrase revient sur toutes les lèvres des syndicalistes, « l'exposé du gouvernement est au-dessous de nos attentes ». Lors de la réunion du lundi, et juste à après la lecture des propositions du gouvernement, l'UMT, la CDT et l'UGTM ont pris leurs cliques et leurs claques. Parmi les quatre, seul l'UNTM, le bras syndical du PJD, est resté à cette réunion avec le chef de gouvernement Saâdeddine El Othmani. C'est la deuxième fois consécutive, après la réunion du 03 novembre, que les trois centrales syndicales les plus représentatives se retirent de ces rounds de discussions. « Par principe et par respect aux nobles vertus du dialogue nous avons voulu assister à cette réunion qui s'est avérée inutile puisque la proposition du gouvernement ne répond pas à nos attentes. Le présent du gouvernement est chétif et nous le refusons, de fond en comble, et nous tenons à défendre toujours nos revendications et en premier lieu une augmentation des salaires dans le secteur privé et public, une baisse des impôts sur le revenu (IR) et une hausse du salaire minimal interprofessionnel garanti (SMIG) (…) », souligne l'UMT dans un communiqué. Pourtant le gouvernement a promis à maintes reprises qu'il fera de son mieux pour interagir positivement avec les doléances formulées par les syndicats dans le cadre du Dialogue social. Le gouvernement de Saâdeddine El Othmani a proposé une augmentation des salaires de 400 dirhams qui devrait s'étendre sur trois ans, à raison de 200 DH en 2019, 100 DH en 2020 et 100 DH en 2021.