Le député européen Florent Marcellesi (Parti vert européen) a défendu, lors de la dernière session parlementaire, l'arrêt des expulsions sommaires des migrants, tant à Ceuta qu'à Melilla, indique El Faro de Melilla. «Le mur de Trump existe aussi chez nous, en Europe, à travers la frontière sud de l'espace Schengen, à Ceuta et Melilla, jalonnée de barbelés. Une frontière qui a tué ce dimanche, et qui a également tué auparavant des personnes qui tentaient de la franchir. Et lorsque d'autres personnes arrivent, la réponse est toujours la même : les retours à chaud», a-t-il déclaré. Dimanche 21 octobre, un migrant a en effet perdu la vie en tentant d'escalader la clôture de Melilla. L'eurodéputé, français mais résidant en Espagne, a ainsi déploré ces expulsions sommaires menées par les autorités espagnoles, «sans tenir compte des mineurs, des demandeurs d'asile, des blessés…». Et Florent Marcellesi d'ajouter : «L'Espagne et l'Union européenne ne peuvent pas continuer à externaliser nos frontières : nous respectons les droits de humains, ouvrons des voies d'entrée… Personne d'autre ne doit mourir.» Parallèlement, le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé le renforcement des contrôles au niveau de la frontière avec le Maroc, sous la pression des demandes d'asile massives de migrants. La politique de retours à chaud avec laquelle le ministre de l'Intérieur tente, depuis août dernier, de dissuader les candidats à l'immigration clandestine s'est en effet révélée inefficace, selon le site d'information Okdiario.