Le conseil de gouvernement a adopté, jeudi, le projet de loi de finances n° 18-80 pour l'exercice financier 2019. Un texte qui vise à réaliser un taux de croissance de 3,2% sur la base de prévisions d'une récolte céréalière de 70 millions de quintaux, une moyenne du prix de gaz butane à 560 dollars américain la tonne et un déficit de 3,3%. Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a souligné que le projet de Loi de finances 2019 a été élaboré sur la base des orientations adoptées lors du conseil des ministres tenu, le 10 octobre 2018 et des hautes orientations royales. Dans un communiqué lu à l'issue du conseil de gouvernement, El Khalfi a affirmé que le PLF 2019 est axé sur quatre grandes priorités : donner la prééminence aux politiques sociales, stimuler l'investissement privé, poursuivre les grandes réformes institutionnelles et structurelles et préserver les grandes équilibres macro-économiques. Il a, par ailleurs, précisé que ce projet de loi a prévu des charges estimées à 443,206 milliards de dirhams, des frais de gestion à hauteur 204,929 MMDH et des frais d'investissements de 195 MMDH. Le PLF contient une importante hausse dans le budget réservé aux salaires des fonctionnaires qui passera à 112 MMDH ainsi que dans le budget d'investissement public qui atteindra 73 MMDH, en hausse de 5MMDH par rapport à 2018 (68,2 MMDH). Des efforts financiers «exceptionnels» estimés à 27 MMDH ont été également consentis pour financer une panoplie de mesures sociales et économiques, a-t-il fait savoir. Près de 68 MMDH ont été consacrés pour soutenir le secteur de l'éducation (+5,4 MMDH) et 16,3 MMDH ont été alloués au secteur de la santé (+1,6 MMDH). El Khalifi a aussi noté que les frais de la caisse de compensation connaîtront une hausse de 4,65 MMDH pour atteindre 17,67 MMDH en vue de soutenir le pouvoir d'achat des citoyens notamment pour le gaz butane, le sucre et la farine.