Un courrier de lecteur et l'opposition municipale de Renne s'enflamme. Les élus de droite ont en effet relancé la polémique sur le burkini, hier lors du conseil municipal, après qu'un lecteur de Ouest-France a fait part de son étonnement de voir un burkini toléré dans la piscine des Gayeulles, indique le quotidien 20 minutes. A la lecture de l'article, les élus d'opposition ont fait part de leur mécontentement, qualifiant le burkini d'étendard «d'un islam extrémiste incompatible avec les valeurs de la République». Ceci dit, le règlement intérieur des piscines est sans équivoque : il n'autorise que les tenues de bain «dans un tissu spécifiquement conçu pour la baignade et qui n'ont pas été portées avant l'accès au bassin». Contactée par le quotidien, la ville précise que «le slip, le maillot, le short de bain, le jammer et la combinaison sont admis dans les piscines de Rennes s'ils respectent les conditions d'hygiène et de sécurité». Des impératifs auxquels répond le burkini. Rien de nouveau pourtant : en juin dernier, la ville de Rennes s'était distinguée en autorisant le port du short de bain dans ses piscines. Aucun changement n'a toutefois été inséré dans le règlement concernant le burkini, qui était déjà accepté dans les bassins. «Il n'y a aucune raison d'interdire à une femme de nager dans une piscine municipale en lycra, et donc en combinaison intégrale», avait par ailleurs soutenu en 2016 le comité consultatif laïcité de la ville, créé après les attentats à Paris. Ce n'est pas la première fois que le burkini fait polémique à Rennes : l'an dernier, un élu du Front national s'était emparé du sujet en réclamant l'interdiction de cette tenue dans les piscines municipales. Réponse de la ville : «L'hygiène et la sécurité sont nos seuls critères d'acceptation. La longueur ou la couvrance du maillot n'entre pas en ligne de compte.»