Dans une allocution prononcée mardi à New York, lors des travaux de la 73e Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU), le chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani a pointé du doigt le rôle de l'Algérie dans le conflit du Sahara occidental. Le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, est arrivé mardi à New York, chargé par le roi Mohammed VI de représenter le Maroc aux travaux de la 73e Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU). Dans une allocution prononcée hier, El Othmani a évoqué le différend du Sahara occidental, pointant du doigt l'urgence de résoudre ce «conflit artificiel». Le chef du gouvernement marocain a insisté sur la «pleine adhésion» de Rabat aux «termes de référence», adoptée par l'ONU depuis le cessez-le-feu de 1991 entre le Maroc et le Front Polisario, précise une dépêche de l'agence Europa Press. Saâdeddine El Othmani a également réitéré la position du royaume selon laquelle seule l'ONU est bien placée pour trouver «une solution politique, réaliste, pratique et durable» à un différend qui «augmente la tension dans la région et nuit à l'intégration maghrébine». كلمة رئيس الحكومة د.#سعدالدين_العثماني في الدورة الثالثة والسبعين للجمعية العامة للأمم المتحدة، يوم الثلاثاء 25 شتنبر 2018 بنيويوركhttps://t.co/cltTkISNyj#UNGA #MAROC #الأمم_المتحدة pic.twitter.com/Za3j1MRQcx — رئيس الحكومة -المغرب (@ChefGov_ma) 26 septembre 2018 L'Algérie «continue d'entretenir» ce conflit L'occasion aussi de «pointer du doigt l'Algérie, pays qu'il accuse d'être le seul responsable du conflit créé autour du Sahara». «Nous appelons la communauté internationale à inciter l'Algérie à assumer pleinement sa responsabilité en autorisant le HCR à enregistrer et à recenser cette population conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et en réponse aux appels du secrétaire général de l'ONU et des organisations humanitaires spécialisées.» Saâdeddine El Othmani Le chef du gouvernement a également appelé à trouver un règlement politique durable à ce différend, en invitant le régime algérien qui «continue d'entretenir» ce conflit à assumer «sa responsabilité historique et politique». Parallèlement à cette allocution, les délégations étrangères de plusieurs pays membres de l'ONU intensifient les entretiens. C'est le cas notamment du chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messagel, qui a rencontré mardi l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, l'Allemand Horst Köhler. «J'ai réaffirmé la position de l'Algérie en faveur de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental et son soutien aux efforts du SG de l'ONU et de son envoyé personnel», a-t-il écrit sur son compte Twitter. En marge #UNGA73, j'ai rencontré M Horst Kohler Envoyé Personnel SGONU @antonioguterres pour le #SaharaOccidental: j'ai réaffirmé la position de #Algérie en faveur de #autodétermination du Peuple du #Sahara_occidental et son soutien aux efforts du SGONU et de son Envoyé Personnel pic.twitter.com/JrAbWQDVhZ — Abdelkader Messahel (@Messahel_MAE) 25 septembre 2018 Pour l'instant, Horst Köhler ne s'est pas encore réuni avec le chef de la diplomatie marocaine mais les travaux de cette 73e Assemblée générale de l'ONU se poursuivent jusqu'au 29 septembre.