L'ouverture du procès à l'encontre de 20 migrants parmi ceux ayant été renvoyés dans le cadre d'une expulsion massive de Ceuta, le 23 août dernier, a été fixé au 10 septembre prochain, suite à un report d'audience. Le média El Faro de Ceuta rapporte que les détenus subsahariens sont poursuivis en première instance à Tétouan pour «immigration illégale avec recours à la violence» et «usage de faux documents d'identité». L'un d'eux sera également jugé pour avoir «discrédité un fonctionnaire public». Ces migrants ont été les seuls à avoir été présentés devant la justice marocaine. Ils font partie d'un groupe ayant escaladé la double clôture de Ceuta. Arrêtés par les autorités espagnoles, ces migrants ont été livrés aux autorités marocaines, dans le cadre d'une expulsion collective. La décision du gouvernement ibérique se basait sur une procédure exceptionnelle, en vertu d'un accord entre l'Espagne et le Maroc datant de 1992, selon les autorités espagnoles. Depuis ce renvoi, le texte refait polémique auprès d'ONG, qui lui reprochent sa non-conformité aux traités européens en la matière, ainsi qu'aux dispositifs de l'ONU.