Le 21 août est désormais la Journée internationale du Souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme à travers le monde. Cette année, la première édition de cette commémoration s'est tenue, mardi, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies (ONU). Elle a notamment été marquée par une cérémonie au siège de l'ONU, en présence de proches de victimes du terrorisme ainsi que d'associations actives auprès d'eux et des survivants à ces événements. La participation belgo-marocaine a notamment été marquée par une allocution de Mohamed El Bachiri, veuf de Loubna Lafqui décédée en 2016 lors des attentats de Bruxelles. Egalement auteur du livre Un jihad de l'amour, Mohamed El Bachiri a donné un discours aussi fort qu'émouvant, voulu comme un plaidoyer pour «la pensée critique, l'éthique et les valeurs humaines capables de contrer ce mal appelé terrorisme». De son côté et à l'occasion de cette première mondiale, la présidente de l'Association marocaine des victimes du terrorisme (AMVT), Soad Begdouri El Khammal, s'est félicitée de la décision de l'Assemblée de l'ONU de commémorer annuellement cette journée. Veuve de l'avocat Abdelouahed El Khammal et mère de Taïeb El Khammal, tous deux décédés dans les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, l'ex-enseignante estime aujourd'hui que son activité associative lui permet de positiver son quotidien en menant un combat pour défendre la vie. Par ailleurs, l'occasion a été pour le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de revenir sur l'importance de cette initiative : «Nous devons faire entendre la voix des victimes et des survivants d'attaques terroristes, qui demandent constamment des comptes et des résultats. Lorsque nous respectons les droits humains des victimes et que nous leur fournissons un soutien et des informations, nous réduisons les dommages durables causés par les terroristes aux individus, aux communautés et aux sociétés.» Dans le cadre des commémorations, une exposition multimédia au siège de l'ONU à New York a été inaugurée ce mois-ci. Elle porte les voix de victimes et d'acteurs de la société civile ayant travaillé avec les victimes et leurs proches. L'événement durera plus d'un mois (du 1e août au 4 septembre), permettant de voir des interviews et des documentaires sur la solidarité internationale avec les victimes, des témoignages positifs sur la résilience des victimes et illustrant ce qui a été fait pour les victimes au cours des dernières décennies, selon l'ONU.