Les deux hommes suspectés d'avoir blessé sept jeunes dans la nuit du 29 au 30 juillet à Beaune (Côte-d'Or) pour des motifs racistes, ont été mis en examen et écroués, dimanche 12 août, à Dijon. C'est ce qu'a indiqué le parquet de Dijon dans un communiqué repris par l'agence France-Presse. Âgés tous deux de 31 ans et déjà connus de la justice pour des faits «de vols et de violences», les mis en cause ont été interpellés vendredi dans les Bouches-du-Rhône. Ils sont poursuivis, entre autres, pour «tentative d'assassinat», «injures publiques à caractère racial» et «menaces de mort à caractère racial», a précisé le procureur de la République adjoint de Dijon. Originaires du département de la Côte-d'Or, les deux suspects ont été transférés samedi d'Avignon (Vaucluse) à Dijon, où leur garde à vue a été prolongée, en vue de leur présentation devant un juge d'instruction. Le premier d'entre eux a été interpellé vendredi par la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Marseille dans la commune de Saint-Andiol (Bouches-du-Rhône). Le second s'était échappé en fonçant sur les policiers, «blessant à la jambe un fonctionnaire de la BRI de Marseille», avant d'être interpellé en début de soirée dans la même commune. France : Silence des politiques après la fusillade raciste de Beaune Dimanche, ce dernier a donc également été mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de la force publique». Les deux suspects «contestent globalement les faits qui leur sont reprochés», a précisé le parquet. Dans la nuit du 29 au 30 juillet, sept jeunes de 16 à 20 ans d'origine maghrébine ont été blessés dans la nuit de dimanche à lundi par des coups de feu à Beaune. Le conducteur d'une voiture aurait d'abord tenté de percuter une quinzaine de jeunes dans un quartier situé au sud de la ville, avant de revenir avec un fusil de chasse de petit calibre pour tirer sur eux à plusieurs reprises.