Après une progression historique de 38 places en 2014 puis une régression de trois rangs en 2016, le Maroc perd 25 places dans l'indice de développement de l'e-gouvernment (EGDI) publié tous les deux ans par l'ONU. Le Maroc n'est plus la «référence africaine en termes d'e-participation» comme l'année dernière. En termes d'e-gouvernment, le Maroc continue de régresser dans le classement mondial établi par les Nations unies, malgré un score qualifié d'élevé. C'est ce qui ressort du rapport sur le développement de l'e-gouvernment, publié début août par la Division de l'administration publique et la gestion du développement (DPADM) du Département des Nations unies pour les affaires économiques et sociales (DAES). Sur 193 pays étudiés, le royaume est classé cette année à la 110e place dans l'indice de développement de l'e-government (EGDI). Il perd ainsi 25 places par rapport à 2016 et donc 28e rangs comparé à son classement en 2014, où le royaume affichait sa plus belle performance, progressant de 38 places par rapport à 2012. Le Maroc 6e en Afrique et 10e dans les pays arabes Pour l'année en cours, le Maroc s'adjuge des scores de 0,6667 pour l'indice des services en ligne (OSI), 0,5278 pour l'indice de capital humain (HCI) et 0,3697 pour l'indice des infrastructures de télécommunications (TII) – les trois sous-indices qui forment l'EDGI. Pour celui-ci, le Maroc affiche un score de 0,5214, considéré par les rédacteurs du rapport comme élevé. En Afrique, région qui affiche «globalement un retard par rapport au reste du monde en matière de développement de l'administration électronique, le Maroc se place au 6e rang, derrière l'Île Maurice (66e place mondiale), l'Afrique du Sud (68e), la Tunisie (80e), les Seychelles (83e) et le Ghana (101e). «Alors que la part des pays africains affichent des scores EGDI améliorés en 2018, le hausse s'est principalement faite au niveau des groupes de niveau EGDI faible à moyen. Le nombre de pays africains appartenant au groupe à haut niveau EGDI reste relativement modeste, soit six pays : le Ghana, l'Île Maurice, le Maroc, les Seychelles, l'Afrique du Sud et la Tunisie», commentent les rédacteurs du rapport. Le royaume se classe ainsi au 2e rang au niveau du Maghreb, devançant l'Algérie (130e place mondiale), la Libye (140e) et la Mauritanie (183e). Il figure aussi dans le Top 10 arabe, dominé par les Emirats arabes unis (21e rang mondial), le Bahreïn (26e), le Koweït (41e) et le Qatar (51e). Le royaume n'est plus leader africain en matière d'e-participation Même concernant l'e-participation, l'autre indice présenté par le rapport de l'ONU, le Maroc abandonne sa position de «référence africaine» au profit de l'Afrique du Sud. Alors qu'il était à la 17e place mondiale en matière d'e-participation en 2016, le royaume régresse au 56e rang, affichant un score de 0,7753 mais perdant ainsi sa place de leader africain. Cette dernière est désormais occupée par l'Afrique du Sud, classée au 39e rang mondial avec un score de 0,8483, talonnée par la Tunisie, au 53e rang avec un score de 0,7978. L'enquête de l'ONU sur le développement de l'e-gouvernement suit les progrès du développement de l'administration électronique via l'indice de développement d'e-gouvernement (EGDI), un indice composite basé sur la moyenne pondérée de trois indices normalisés : l'indice d'infrastructure de télécommunications (TII) basé sur des données fournies par l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'indice de capital humain (HMI) basé sur des données fournies par l'UNESCO et l'indice des services en ligne (OSI) basé sur les données collectées à partir d'un questionnaire d'enquête indépendant.