Le SMAP Immo à Paris est le rendez-vous choisi par les personnes qui souhaitent investir dans l'immobilier dans le royaume. L'édition 2018, comme d'autres années, a été marquée par une petite manifestation de Marocains ayant été victime de spoliation immobilière au Maroc. Samir El Chammah, directeur du SMAP Immo, a répondu aux questions de Radio 2M sur le meilleur moyen de se prémunir et de faire le meilleur choix. Pour sa 15e édition, le SMAP Immo, salon dédié à l'immobilier marocain s'est déroulé du 22 au 24 juin 2018 à Paris et a enregistré une affluence record de près de 35 000 visiteurs. La plupart, sont des Marocains résidant à l'étranger qui souhaitent investir dans le royaume, mais aussi des Français (environ 10%) qui souhaitent acquérir une résidence secondaire. Toutefois, certaines préoccupations occupent l'esprit des futurs acquéreurs, comme le précise Fathia El Aouni, animatrice de l'émission «Faites entrer l'invité», spéciale Marocains du Monde en partenariat avec Yabiladi. En effet, ils veulent être assurés d'avoir un titre, un respect dans les délais pour ne pas tomber dans des situations dramatiques. Auparavant, certains acheteurs ont connu des déboires avec des promoteurs véreux ou ont connu des retards de livraison. Sensibilisation et cycles de conférences Comment le salon de l'immobilier marocain prévient ces déviations ? Quel est l'accompagnement prévu pour pallier à de mauvaises surprises ? Pour Samir El Chammah, directeur général du SMAP Immo, depuis six ans, en collaboration avec les ministères de l'Habitat et des Marocains résidant à l'étranger, la Fédération nationale des promoteurs de l'immobilier, ainsi que des notaires volontaires, un accompagnement a été entrepris, ainsi que «des actions de sensibilisation», confie le responsable au micro de Radio 2M. «Nous avons renforcé notre cycle de conférences pour prévenir le visiteur sur les mesures qu'il doit entreprendre avant d'agir», ajoute-t-il. Dix notaires marocains sont également sur place, lors du salon, pour donner des conseils gratuits. Ce dernier confirme que par le passé, certains abus ont pu avoir lieu, notamment lors «du boom immobilier dans les années 2003/2004», certains promoteurs sont venus au salon et «n'ont pas pu tenir leurs engagements pour des raisons d'autorisation ou autres». Par ailleurs, Samir El Chammah jette la responsabilité sur la loi VEFA (Vente en état futur d'achèvement) qui régit l'achat sur plan : «Cette loi, tant qu'elle n'est pas appliquée efficacement, on aura toujours des débordements», déclare-t-il. Concernant l'achat de biens lors du SMAP Immo, ce n'est pas possible, puisque «ça doit se faire devant un notaire au Maroc, mais on peut faire un contrat de réservation avec un montant symbolique. Le consommateur peut se rétracter», précise le directeur du salon immobilier. Le promoteur, dans un délai de 30 jours de la signature, «est dans l'obligation de rembourser l'acompte qui a été versé s'il y a rétractation. C'est la loi marocaine qui le prévoit», ajoute-t-il. Fathia El Aouni demande si les sommes versées pour réserver sont contrôlées, se font-elles devant un notaire. Samir El Chammah se veut rassurant : «On informe le consommateur de ses droits. Jusqu'à maintenant, je peux vous affirmer qu'il n'y a pas de problème. Tous les promoteurs sont des gens connus sur la place. Les notaires sont présents, la fédération aussi, le ministère de l'Habitat et des MRE. Il faut être suicidaire pour qu'il y ait une société qui vienne s'aventurer sur le salon. Maintenant, je ne peux pas aujourd'hui vous dire les yeux fermés ce qui se passe dans chaque stand.» Mais alors, comment se protéger pour ne pas tomber dans des abus ? Samir El Chammah conseille de se renseigner sur la réalité du projet sur le terrain, de prendre un contact sur le salon, et de faire usage du droit de rétractation après avoir fait son enquête auprès de sa famille au Maroc pour voir si le projet est réel ou pas.