Près de quatre jours après avoir vu son chef décrié par une foule lors d'une activité royale à Tanger, le Rassemblement national des indépendants réagit ce lundi par le biais d'un communiqué. Sans évoquer l'éventualité d'une vidéo truquée comme relayé par certains médias, le parti d'Aziz Akhannouch explique que sa réaction intervient «suite aux comportements suspects et la mobilisation de quelques voix dans une tentative avortée de les présenter comme étant une forme de manifestation». La même source pointe la «dangerosité» de ces actes sur la vie politique et dénonce un comportement «irresponsable» qui vise à impliquer l'institution monarchique dans des conflits politiques «méprisables». Le parti de la Colombe exprime aussi son refus de cette implication et souligne que de «telles manœuvres ne porteront pas atteinte à la détermination du parti et sa volonté d'aller de l'avant pour servir la patrie et les citoyens». Il saisit cette occasion pour commenter indirectement sa position quant à la campgne de boycott, exprimant ainsi sa «profonde préoccupation face à la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens et son impact négatif sur la situation sociale et économique des Marocains». La formation politique souligne aussi que «l'approche de base de cette situation nécessite un réexamen de la méthodologie de travail pour instaurer un climat de confiance entre les composantes de la majorité gouvernementale». La Colombe appelle enfin «toutes les forces du pays à créer des initiatives fortes et courageuses qui relanceront une nouvelle dynamique économique et sociale capable de fournir de vraies réponses aux attentes des Marocains et aux exigences» de la conjoncture actuelle. Pour rappel, jeudi dernier, alors que le roi inaugurait à Tanger les nouveaux ports de pêche et de plaisance, en présence d'Aziz Akhannouch, le ministre et président du RNI a été accueilli, devant le souverain, par des slogans l'appelant à démissionner. Un fait immortalisé par une vidéo live sur Facebook que certains sont allés jusqu'à la qualifier de «fake».