Les groupes et groupements parlementaires à la Chambre des représentants, relevant aussi bien de la majorité que de l'opposition, ont souligné, mardi, la nécessité d'établir des mesures de plafonnement des prix des carburants et d'évaluer l'efficacité de la politique de libéralisation du secteur des hydrocarbures. Lors d'une réunion de la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, les parlementaires ont souligné le besoin urgent de la mise en œuvre de la loi sur la protection du consommateur et l'activation du Conseil de la concurrence. Les représentants du groupe Justice et Développement ont suggéré la création d'un mécanisme de suivi des prix, sans porter atteinte au principe de libre initiative et de la concurrence. Pour sa part, le groupe Authenticité et Modernité a imputé au gouvernement la responsabilité de l'impact sur le pouvoir d'achat des citoyens, affirmant la nécessité de la mise en œuvre de la loi sur la concurrence et de réviser les lois encadrant ce secteur, afin de permettre au gouvernement d'intervenir chaque fois que les prix augmentent. Le groupe istiqlalien de l'Unité et de l'Egalitarisme a appelé à la nécessité d'élaborer des mesures concrètes pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens, ainsi que la révision de l'ensemble des mécanismes à même de protéger le citoyen. Le groupe Haraki, lui, a plaidé pour un renforcement de la communication avec les citoyens, pour fournir des explications sur la composition du prix du carburant ainsi que l'activation du Conseil de la concurrence. Le groupe socialiste a relevé un «déséquilibre» qui a été enregistré depuis le début de la libéralisation et lié au «manque de communication entre le gouvernement et une institution importante qui est le Conseil de la concurrence», relevant la nécessité d'œuvrer pour renforcer les mécanismes de soutien au pouvoir d'achat.