Le projet du registre social unifié vise à instaurer une démarche de ciblage des familles bénéficiaires du programme «Tayssir», a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi. Intervenant lors d'une réunion de la commission du contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, consacrée aux observations relatives au programme «Tayssir» et «L'opération 1 million de cartables» formulées par le rapport de la Cour des comptes sur le Fonds de cohésion sociale, Said Amzazi a affirmé que le registre social permettra d'enregistrer et de classifier les familles candidates selon le niveau socio-économique. Le ministre a expliqué que le programme «Tayssir», qui s'inscrit dans le cadre du Programme d'urgence 2009-2012 a reposé sur un schéma de ciblage spécifique. La famille doit avoir au moins un enfant scolarisé dans l'un des établissements d'enseignement bénéficiaires du programme et les établissements du primaire doivent être situés dans le territoire de la commune rurale ciblée. Selon Said Amzazi, le programme a permis de réduire l'abandon scolaire d'environ 60%, en particulier pour les filles et dans les écoles annexes, et la réinscription d'environ 37% des élèves qui ont abandonné, en plus de promouvoir la réussite scolaire parmi les étudiants bénéficiaires. Pour leur part, les députés se sont accordés sur la nécessité d'établir de nouveaux mécanismes visant à mettre à jour la liste des bénéficiaires de ces programmes, en tenant compte des revenus des familles cibles, soulignant la nécessité de débloquer les subventions dans les délais impartis. Ils ont également estimé que le Fonds d'appui à la cohésion sociale connait certains problèmes de gestion, tout en insistant sur la nécessité de prêter attention à ces déséquilibres pour renforcer l'impact du Fonds sur les catégories ciblées.