Le député Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants a appelé lundi dernier, dans une question orale au ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à la révision des dysfonctionnements qui empêchent le programme Tayssir de jouer pleinement son rôle en tant que pilier fondamental dans l'oeuvre de généralisation de l'enseignement et la lutte contre l'abandon scolaire. C'est la performance de ce programme qui se trouve réduite à sa plus simple expression, en raison de ces dysfonctionnements qu'il connait en matière de gestion et au niveau technique et financier, a-t-il dit, rappelant, à l'instar même du ministre d'ailleurs, que de nombreuses familles ciblées par le programme sont privées de leurs subventions, par manque de fonds nécessaires. C'est pourquoi, il est nécessaire, a expliqué le député, qu'il est indispensable de prévoir les crédits requis dès l'élaboration de tout programme social, soulignant que le premier problème du programme Tayssir concerne le ciblage, que le ministère se doit de réviser. A présent, ce sont les communes où l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) opère, qui sont ciblées par le programme Tayssir, alors qu'elles abritent des familles aisées. C'est pourquoi, il est nécessaire de revoir la question en se focalisant plutôt sur le ciblage des familles pauvres et non pas de communes tout entières. Il a évoqué aussi le problème du logiciel du programme qui n'est mis en service que rarement, ajoutant que le taux de 30% de pauvreté et 8% de l'abandon scolaire sont des critères qui n'ont pas donné leurs fruits et qu'il convient désormais de revoir. Dans sa réponse, le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a rappelé que le programme ciblait lors de son lancement durant l'année scolaire 2008-2009 les communes rurales en se basant sur les critères d'un taux de pauvreté égal à 30% ou plus dans une première phase et d'un taux d'abandon scolaire dans le cycle primaire égal à 8 % ou plus outre l'appartenance à l'espace d'action de l'INDH. Il a rappelé que le programme a été ensuite étendu aux communes concernées par l'INDH au cours de l'année scolaire 2010-2011, ajoutant que quelque 774.000 élèves issus de 460 familles bénéficient de ce programme et que 434.000 communes en bénéficient actuellement contre 132 dans le passé. Il a fait savoir aussi que le budget alloué au programme ne couvre pas le cout global des transferts financiers adressés aux familles, en particulier après que le ministère de l'économie et des finances ait fixé le plafond des montants alloués au programme à 500 millions de Dirhams par an, à partir de 2014. Ce qui a privé de nombreux bénéficiaires de leurs subventions équivalentes à 18 mois de retard.