Tayssir, programme sectoriel luttant depuis une décennie contre l'abandon scolaire en milieu rural ne cesse d'élargir le spectre de ses bénéficiaires. Dans ce sens, et afin de mettre à jour la liste des familles cibles, la tutelle entend mettre en oeuvre le projet du registre social unifié afin d'instaurer une démarche de ciblage exhaustive, en tenant compte des revenus des familles concernées. Lancé en 2008, le programme Tayssir a permis de réduire l'abandon scolaire d'environ 60%, en particulier pour les filles et dans les écoles annexes, et la réinscription d'environ 37% des élèves qui ont abandonné, en plus de promouvoir la réussite scolaire parmi les étudiants bénéficiaires. Le projet de registre social unifié vise à instaurer une démarche de ciblage des familles bénéficiaires de ce programme . C'est ce qu'a indiqué mardi à la Chambre des représentants, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi. Intervenant lors d'une réunion de la commission du contrôle des finances publiques consacrée aux observations relatives au programme "Tayssir" et "L'opération 1 million de cartables" formulées par le rapport de la Cour des comptes sur le Fonds de cohésion sociale, le ministre de l'Education nationale a affirmé que le registre social permettra d'enregistrer et de classifier les familles candidates selon le niveau socio-économique. S'inscrivant dans le cadre du Programme d'urgence 2009-2012, Tayssir repose sur un schéma de ciblage spécifique, fait savoir le ministre, précisant que ma famille doit avoir au moins un enfant scolarisé dans l'un des établissements d'enseignement bénéficiaires du programme et les établissements du primaire doivent être situés dans le territoire de la commune rurale ciblée. Sur les perspectives de développement du programme, le ministre a affirmé que son département a relancé et développé les mécanismes du programme (le système d'information) en le rapprochant de "Massar" pour coordonner et partager les données entre les systèmes d'information, améliorer la gouvernance publique du programme (2015-2016) et instaurer la composante "Tayssir" dans le système "Massar" pour faire le suivi individuel, simultané et intégré avec le reste des autres programmes de soutien social du ministère.