Afin de réfléchir sur une stratégie à la hauteur des défis sociaux actuels, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé, jeudi à Casablanca, une journée d'étude sous le thème «quel contrat social pour le Maroc ?». Les organisateurs partent d'un constat : «La croissance est corrélée à la compétitivité et par conséquent, à la dynamique de création d'emploi.» Ainsi, cette journée a permis que pousser la réflexion sur la mise en place d'un nouveau contrat social pour accompagner cette dynamique. Celle-ci implique «que toutes les parties prenantes doivent porter ce projet et assumer leur contribution dans un esprit constructif et de responsabilité», indiquent les organisateurs. L'idée est donc d'«inciter l'Etat à jouer son rôle de régulateur et de facilitateur, et faire évoluer l'environnement législatif et réglementaire à un rythme adapté à l'évolution économique et sociale». Pour ce faire, un diagnostic de la situation actuelle a été dressé, au niveau du marché du travail et du dialogue social, ainsi que du système de sécurité sociale. Des expériences d'autres pays comme l'Allemagne ou le Danemark ont été exposées. Un troisième volet a évoqué le rôle des partenaires sociaux dans ce processus, où a été rappelée l'«urgent de rétablir cette confiance entre le monde économique, l'administration et les partenaires sociaux pour la création d'emplois». A la lumière de ces réflexions, les échanges ont porté sur le modèle à adapter aux réalités du Maroc, compte tenu de ses contraintes spécifiques. Dans ce sens, l'accent a été mis sur l'évolution de la notion de contrat de travail et les exigences que cela impose en matière en flexibilité. Celle-ci «ne peut et ne doit se faire en précarisant les salariés, d'où la nécessité absolue d'imaginer un modèle de flexibilité responsable», souligne encore la CGEM.