Ce n'est plus un secret pour personne, le Maroc rêve de tenir la Coupe du Monde depuis des années. Le dossier de sa candidature pour l'organiser en 2026 a été déposée le 15 mars denier. A moins de trois mois de l'annonce du vote, des pays affichent d'emblée leur soutien. Le dossier de la candidature marocaine a été déposé le 15 mars dernier. Face à lui, celui de la candidature tripartite réunissant le Mexique, les Etats-Unis et le Canada. Ces derniers ont présenté un dossier de 530 pages, qui met l'accent principalement sur des infrastructures (stades, aéroports, hôtels…) existantes et qui remplissent les critères exigés par la FIFA. Pour sa part, le Maroc a déposé un plus «maigre» dossier de seulement 193 pages, mais qui présente nombre d'atouts. Ainsi, le royaume a déjà conquis plusieurs pays, qui soutiennent d'ores et déjà sa candidature. C'est le cas notamment de la France, la Belgique, le Luxembourg, la Serbie, ou encore la Russie. Les points forts de la candidature marocaine Le dossier met un avant trois critères, susceptibles de séduire les votants. Tout d'abord, un fuseau horaire est proche de la plupart des pays européens, qui permettra à la FIFA d'optimiser ses revenus issus des droits de retransmission et de marketing. En effet, «60% des pays participants se trouveront sur un fuseau horaire de plus ou moins 3 heures», selon le dossier du Maroc. Un autre point qui fait grincer des dents nos amis nord-américains est le faible taux de criminalité dans le pays, faisant du Maroc, «l'un des pays les plus sûrs de la planète», reprend le même dossier. Celui-ci évoque notamment la maîtrise de la circulation des armes à feu, qui place le Maroc, selon une étude des Nations Unies, parmi les pays les plus efficaces du monde en la matière, au même niveau que le Danemark et le Japon. Par ailleurs, le dossier évoque également l'expérience internationalement reconnue en matière de lutte antiterroriste dont dispose le Maroc, rappelant qu'aucune des Villes Hôtes proposées n'a connu d'incident majeur au cours des cinq dernières années. Une candidature avant tout Africaine Plus qu'une candidature tripartite, le dossier du Maroc se veut une candidature continentale. Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football, l'avait bien rappelé début mars : «En tant que président de CAF, j'estime que c'est un honneur pour toute l'Afrique de se positionner comme candidat à la Coupe du monde en 2026.» Si le Maroc remporte le vote, «il permettra à la FIFA de laisser un héritage important qui servira de modèle à d'autres nations aspirant à organiser la compétition, particulièrement en Afrique», renchérit-on encore dans le dossier. Pour l'instant, comme l'affirme la BBC, le Maroc s'est déjà assuré le soutien de 49 des 54 fédérations africaines et 12 des 55 fédérations européennes. Comment procèdera la FIFA ? Après le dépôt des candidatures, le groupe de travail chargé de l'évaluation des candidatures à l'organisation de la Coupe du Monde 2026 va entamer sa mission en effectuant les visites d'inspection nécessaires auprès des fédérations de football dont les pays sont candidats. L'évaluation se fera sur la base de trois aspects, premièrement en examinant la conformité de la candidature, puis en évaluant globalement tous les risques éventuels, et enfin en s'intéressant au côté technique, qui permettra la réussite de cette grand-messe de football. Une fois les visites et les évaluations terminées, le Conseil de la FIFA devrait effectuer une pré-sélection en juin prochain, avant que le 68e Congrès, prévu le 13 juin à Moscou, élise la candidature du Mondial 2026.